Au début, je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de monter cette pièce, car je la trouvais un peu vieillotte. Puis, soudain, j’ai vu comment nous pourrions la réaliser. Quelques jours plus tard, j’ai montré à Erik les premières esquisses : des dessins animés cauchemardesques inspirés des jeux auxquels mes frères et moi jouions lorsque nos parents n’étaient pas à la maison et que nous mettions les vestes et les cravates beaucoup trop grandes de mon père. Ces dessins animés contenaient tous les aspects de l’absurdité et du surréalisme. Erik a dû s’y habituer mais a commencé à répéter quand même. La scénographie s’articule autour d’un lit en fer sur lequel sont montées des mitrailleuses de chaque côté. Macbett s’y tient comme un enfant effrayé dans un grenier rempli d’images effrayantes. Les énormes cravates en plastique font parfois office d’épées.